Tout est illuminé

Film américain (vostf, 1h42, décembre 2005) de Liev Schreiber avec Elijah Wood, Eugene Hutz, Boris Leskin.

Synopsis : Jonathan, un jeune Juif américain, se rend en Ukraine pour retrouver la femme qui sauva son grand-père durant l’invasion nazie.
Ce voyage, entamé dans des circonstances les plus absurdes, avec le fol espoir de recomposer l’histoire d’une famille, sera marqué par une étonnante série de révélations - sur le devoir de mémoire, le poids et les périls des secrets, le legs de l’Holocauste, le sens de l’amitié et, plus encore, de l’amour.

aVoir-aLire.com - Pierre Langlais

"Everything is illuminated est l’histoire d’une initiation, une histoire parfois absurde, drôle, un road-movie paumé dans la campagne ukrainienne, mais avant tout un regard plein d’une humanité et d’une sensibilité unique, une façon des plus belles de parler du poids et de l’héritage de l’Holocauste."

Brazil - Véronique Kientzy

"(...) Un petit bijou original (...) Ne passez pas à côté de ce film, car après l’avoir vu c’est vous qui serez illuminés."

Elle - Florence Ben Sadoun

"Un nouveau type de road-movie poétique."

Le Nouvel Observateur - Pascal Mérigeau

"(...) Tout est illuminé (...) s’impose pourtant comme une excellente surprise, portée par un texte inspiré, des acteurs assez insensés et une vraie originalité de ton."

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Réalisation : Liev Schreiber

Acteurs

Elijah Wood : Jonathan

Eugene Hutz : Alex

Boris Leskin : le grand-père d’Alex

Laryssa Lauret : Lista

Jana Hrabetova : la grand-mère de Jonathan

Stephen Samudovsky : le grand-père de Jonathan

Ljubomir Dezera : Jonathan jeune

Oleksandr Choroshko : le père de Jonathan

Gil Kazimirov : Igor

Zuzana Hodkova : la mère d’Alex

Tout est illuminé de Liev Schreiber avec Elijah Wood (le jeune hobbit Frodon dans Le Seigneur des Anneaux !), date de 2005. Cette comédie dramatique est l’adaptation du roman de Jonathan Safran Foer.

Jonathan, jeune juif américain, part en Ukraine retrouver la trace d’un grand-père ainsi que celle d’une jeune femme qui le sauva durant la seconde guerre mondiale. Arrivé sur place, le New-yorkais entame un road-movie, guidé par Alex, un jeune Ukrainien bon vivant et à l’anglais approximatif, son grand-père, un vieil homme râleur et antisémite, sans oublier le chien de ce dernier nommé « Samy Davis Junior Junior » (sic).

Bien plus que ce voyage dans un passé terrible, le périple de Jonathan est l’occasion pour ce dernier de vivre le sens de l’amitié et de l’amour dans un pays attachant. Ce film est admirable par son choix de faire d’un sujet mille fois traité au cinéma – la shoah – un moment magique de gravité mais surtout de lyrisme, de surréalisme et d’humour.

Tout est illuminé fait partie de la programmation normale des Cramés de la Bobine : séances le jeudi 27 mai à 20H30, le dimanche 30 mai
à 18H, le lundi 31 mai à 14H et le mardi 1er juin à 20H (projection suivie d’un débat).

Réalisé en 2003, "Tout est illuminé" de Liev Schreiber, inspiré au cinéaste indépendant américain par l’histoire de son grand-père ukrainien et le récit de Jonathan Safran Coe, a beaucoup séduit les fidèles des Cramés mardi 1er juin. C’est un film qui, tel "La vie est belle", aborde sur le mode burlesque, voire déjanté, le sujet le plus douloureux qui soit : la Shoah, en l’occurrence la Shoah par balles que les Nazis ont pratiquée sur les populations ukrainiennes, des villageois, femmes et enfants froidement abattus d’un coup de fusil au bord de fosses par eux-mêmes creusées. On se souvient de la polémique déclenchée par la parution des "Bienveillantes" de Jonathan Littell qui nous faisait entrer dans l’âme d’un statisticien Nazi, comptable des crimes en Ukraine puis superviseur du bon fonctionnement des camps d’extermination. Mais là où le romancier américain restituait l’horreur dans sa plénitude satisfaite et où Roberto Benigni choisit la dérision totale en imaginant un déporté présentant le Lager à son fils comme une farce systématique pour l’en préserver aussi longtemps que possible, Schreiber choisit de procéder par petites touches : l’évocation de cette extermination si peu traitée au cinéma donne lieu à un road-movie plus comique que dramatique, à une quête d’identité, à une méditation sur le souvenir et, partant, sur le devoir de mémoire.

L’adaptation d’un roman

Tout est illuminé est l’adaptation cinématographique du roman homonyme de Jonathan Safran Foer, qui fait d’ailleurs une petite apparition au début du film.

Liev Schreiber ému

Liev Schreiber raconte pourquoi il a tellement apprécié le texte de Jonathan Safran Foer : "Ce texte m’a ému, tout en m’apparaissant comme l’un des plus drôles que j’avais lus depuis longtemps. Il y est question de la nécessité du dialogue et de la communication. On y suit deux personnages de cultures fondamentalement distinctes, qui n’ont à priori rien en commun, mais qui vont découvrir qu’il existe entre eux un lien spirituel et émotionnel profond."

Liev Schreiber sur les traces de son passé

Avant de lire le roman de Jonathan Safran Foer (sous la forme d’un extrait de quinze pages intitulé A very rigid search, paru dans le magazine New Yorker), Liev Schreiber, tenté depuis longtemps par l’écriture, rédigeait un scénario inspiré par l’histoire de son grand-père ukrainien. {}, explique-t-il. "J’ai donc noirci quantité de pages, notamment sur l’Ukraine. La lecture du texte de Jonathan fut une révélation. J’ai eu le sentiment de me retrouver dans ce récit. Mieux, Jonathan avait su dire en quinze pages ce que j’avais tenté d’évoquer en cent, et il l’avait fait avec humour."

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