Anna, jeune adolescente, revient de l’internat dans son village breton pour retrouver sa famille en morceaux : son père est parti et sa mère est effondrée. Catholique pratiquante, elle doit aussi préparer sa cérémonie de confirmation. Les chamboulements brutaux de ses proches comme la naissance d’un amour pour un garçon de son âge, Pierre, entraînent Anna dans un questionnement sur ses croyances religieuses.
La réalisatrice parle d’Un Poison violent comme d’un film sur l’émancipation « d’une jeune fille tiraillée par ce d’où elle vient et ce vers quoi elle a envie d’aller ». Confrontée à des évènements perturbants, Anna prend ses distances avec sa foi catholique et son milieu familial en même temps qu’elle découvre la naissance de son corps et de la sexualité.
Katell Quillévéré ne cache pas que le personnage d’Anna est largement influencé par les héroïnes mystiques de Robert Bresson et par Thérèse d’Alain Cavalier. Un poison violent a bénéficié d’un accueil flatteur de la part de la critique. Ce film original, troublant, dense et sans racolage met la lumière sur une cinéaste qui s’inscrit déjà dans la lignée de grands créateurs comme Maurice Pialat.