Mexico 86 est un film réalisé par César Díaz avec Bérénice Bejo, Matheo Labbe. Alors que nous venons de lire dans les journaux ceci : « José « Pepe » Mujica, l’ancien guérillero qui a gouverné l’Uruguay de 2010 à 2015, anticonsumériste au verbe haut et figure de la gauche latino-américaine, est décédé ce mardi 13 mai à l’âge de 89 ans, a annoncé l’actuel président Yamandu Orsi ». Cet homme mieux que quiconque a eu à connaître la dictature militaire Uruguayenne dont Wikipédia nous dit : « La dictature militaire de l’Uruguay commença avec le coup d’État du 27 juin 1973. Après l’échec du plébiscite de 1980, les militaires entamèrent une relative ouverture politique, qui conduit finalement aux premières élections démocratiques en 1984. »
Avec ce film, nous comprenons ce qu’elle fut et comment elle s’est prolongée... Une abomination. Mais comment la dire, de l’extérieur, en suivant une réfugiée clandestine, Bérénice Bejo (Maria) une militante révolutionnaire, qui se cache et combat au Mexique. Des barbouzes recherchent partout sur le continent, les gens comme elle, pour les capturer eux où leurs familles, et tous les moyens sont bons. Par exemple, ce qui est suggéré dans le film, torturer un enfant devant sa mère. Alors, peut-on être mère où le devenir au sens plein du terme, dans cette situation de tous les dangers, peut-on conjuguer la résistance avec une aspiration politique et sociale et offrir une enfance à sa progéniture ? C’est tout l’objet du film...
Mexico 86 distille chez le spectateur un sentiment de peur et de méfiance. Et c’est tout l’art du film de nous la faire ressentir... Comment survivre, garder la tête haute, ne pas renoncer, c’est d’un héroïsme fou. Et pour jouer ce rôle, Bérénice Bejo, là encore Wikipédia nous livre un détail essentiel : « Dès l’âge de trois ans, Bérénice Bejo quitte avec ses parents, l’Argentine en pleine dictature militaire pour aller vivre en France ».On ne s’étonnera pas qu’elle ait un rapport charnel au film, nous la connaissons belle, élégante, grande actrice, dans ce film, ça ne compte plus, c’est tout son corps qui joue... et qui d’ailleurs ne joue pas avec ça, il exprime, ressent, fait ressentir.
Ce film peut faire frémir les spectateurs, mais pas avec n’importe quoi, avec le réel, le tangible et l’indicible à la fois. C’est donc un film émotionnel autant qu’un film d’action que nous allons voir et c’est bouleversant. Venez voir ce film, il est de ceux pour lequel on peut reprendre avec Lamartine : « Je suis de la couleur de ceux qu’on persécute ».
Les acteurs secondaires y sont mieux que bien, à l’image de l’enfant qui joue le fils, Marco, interprété par Mattéo Labbe. Les enfants ont du talent, et Mathéo, quel talent ! Mexico 86 appartient à ces films qui grandissent leurs spectateurs, parce qu’il est intelligent, sensible, complexe en demeurant toujours lisibles. Et ça ne trompe pas. Voici un film sur la quête de liberté autant que de libération et son prix... Un film bien construit, jouant du hors champ avec maestria, et de nombreux champs inquiétants, remarquablement interprété, où l’on peut ressentir le prix à payer parfois, pour enfin respirer.
Mexico...
jeudi 15 mai 2025
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Mexico 86
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