LES CRAMÉS DE LA BOBINE

Notre amie Sylvie Braibant a invité Piero Cannizzaro
 au Vox pour le film "Ossigeno"

lundi 1er février 2016 par Cramés


L’histoire d’un ex-brigadiste
ROME, 1 mars 2012 (AFP) - Avant-première inédite jeudi à Rome le film "Ossigeno", relatant le parcours insolite d’un ex-membre des Brigades rouges, a été présenté en exclusivité devant les détenus de la prison de Rebibbia, la plus grande de la capitale italienne.
Dans le théâtre de la prison, qui avait servi de cadre au tournage du« César doit mourir » des frères Taviani, Ours d’Or au dernier festival de Berlin, les détenus ont découvert Agrippino Costa, petit truand devenu brigadiste et aujourd’hui reconverti dans la poésie.
Le film du cinéaste italien Piero Cannizzaro, auteur de nombreux documentaires, donne la parole à ce "rebelle-né" passé par une cinquantaine de prisons dont un asile psychiatrique et qui a tenté de s’évader une douzaine de fois, ce qui lui a valu de passer 20 ans derrière les barreaux alors qu’il n’a jamais tué personne.
Une vie extrême, féroce et dramatique qui fait encore "rêver en noir et blanc" Agrippino Costa, âgé aujourd’hui de 70 ans, car "on sort forcément brûlé de l’Enfer", raconte-t-il dans le film.
Un enfer dont il n’est sorti que grâce à la peinture, la poésie et la femme qui lui a apporté « l’oxygéne » nécessaire pour ne plus suffoquer de rage.
L’histoire de cette transformation a profondément ému les détenus.
"Agrippino est un volcan qui n’a pas encore explosé, mais il nous donne une raison d’espérer, un point d’arrivée", a commenté l’un des détenus, les yeux rougis par l’émotion "Oui, mais c’est grâce a une femme qu’il a pu changer, a souligné tristement un autre.
Bouleversé par l’accueil que les détenus ont réservé à son film, le cinéaste a raconté comment il avait été fasciné par son héros "C’est l’histoire d’un changement. Elle m’a passionné comme m’aurait intéressé l’histoire d’un cosmonaute qui a passé sa vie dans les airs et ne circule plus qu’à pied".
C’est le directeur de la prison, Carmelo Cantone, qui a proposé à Piero Cannizzaro de présenter ce film devant les détenus. Qu’il raconte la violence extrême dans les cellules ou les dizaines d’évasions lui importait moins que le message sur la transformation d’un homme à la vie si extrême.
Dans cette prison énorme -1 700 détenus pour 1 240 places-, le directeur organise de nombreuses actions de reinsertion des prisonniers. Comme par exemple le "laboratoire théâtral " où Paolo et Vittono Taviani ont tourné leur adaptation du "Jules César" de Shakespeare avec les détenus des quartiers de haute sécurité.


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