Octubre

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Film péruvien (vostf, 1h20, décembre 2010) de Diego Vega Vidal avec Bruno Odar, María Carbajal et Carlos Gassols.

Synopsis : Clemente est un prêteur sur gages de Lima, connu de tous mais peu communicatif. Malgré cela, Sofia, sa vieille fille de voisine, met en lui tous ses espoirs lorsque le destin les rapproche. En effet, c’est elle que Clemente va engager comme garde d’enfants lorsqu’on dépose chez lui un nouveau né, fruit de sa relation avec une prostituée qui a depuis pris le large. La très dévote Sofia, qui voue chaque octobre un culte au Seigneur des Miracles, y voit une occasion rêvée de fonder enfin une famille. Clemente lui ne l’entend pas de cette oreille.

Télérama (Pierre Murat)

Plans brefs. Sens de l’ellipse. Dès ce premier film, les frères Vega révèlent un style visuel, un sens du rythme originaux. Et un regard à la fois tendre et caustique sur des solitaires qui, à l’image de toute la ville, semblent attendre du destin - ou du Seigneur des miracles

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Critikat (Sarah Elkaïm)

Sans détacher leur film de son substrat social, les cinéastes s’attachent avant tout au ressenti des personnages. Intention tout entière portée par une mise en scène très originale : sobriété, économie de dialogue, précision du cadre, déplacements du point de vue… Tout procède de micros événements du quotidien qui transforment tout en subtilité le vécu du héros masculin. Références affichées des réalisateurs : Bresson, Kaurismäki, Jarmusch.

Abusdeciné (Olivier Bachelard)

Prix du jury à Un certain regard en 2010, « Octubre » est une comédie douce-amère, touchante, souvent drôle, à force de détails plus visuels que dialogués, entre film social faisant une forte place à la débrouille (comment se dégoter un fauteuil roulant gratis...) et comédie pince sans rire.

"Octubre", film péruvien des frères Diego et Daniel Vega, est une comédie décalée, à l’humour discret, tout en silences, plans brefs et cadrages ironiques, pour dire la solitude d’un prêteur à gages solitaire, taciturne, voire totalement fermé, Clemente, adonné aux prostituées, qui voit sa vie bien réglée bouleversée par le dépôt inopiné d’un bébé sur le pas de sa porte et l’intrusion progressive de sa dévote voisine, Sofia, l’aidant à élever la petite tout en profitant de la situation pour tenter de devenir sa femme et de réaliser son rêve familial.